JEAN FLUHR
AUJOURD'HUI ET DEMAIN (2012-2013)
Muret le vendredi 5 avril 2013. Il est 22h30,
... et l'âme de Françoise nous quitta pour d'autres Cieux.
Françoise monte se coucher en nous disant: » je vais me coucher et lire un peu. »11h 40: Jean RECH et moi entendons un grand bruit venant de la salle de bain de l'étage, je me précipite et je vois Françoise gisant à demi inconsciente sur le sol. Je compris aussitôt qu'elle était dans un état grave qui nécessitait immédiatement l'appel des secours d'urgence; ce que fit son frère pendant que je pratiquais les premiers massages cardiaques. Tenant Françoise dans mes bras, elle murmura ces quelques phrases, les dernières de sa vie:
« Faites vite, j'ai des douleurs dans la poitrine, je respire mal »,et, les plus terribles pour moi à entendre:
« je pars...je m'en vais...je pars . »
Françoise s'est éteinte dans mes bras, discrète comme elle l'a toujours été tout au long de sa vie. Le SAMU arrivé trente minutes plus tard n'a pu la ramener à la vie malgré une heure d'efforts ininterrompus. Cette grande scientifique a eu conscience de sa fin douloureuse.
Depuis le 9 avril 2013, Françoise repose à Puichéric dans le caveau de la famille SOULIÉ, en attendant que je fasse construire le nôtre dans le même cimetière sur la tombe de mes grands-parents, au mois d'octobre de cette même année.
Durant les presque quarante et un ans de mariage ( 4 août 1972 ), notre histoire fut celle d'un couple heureux, jamais séparé en dehors des nombreuses missions liées à mes activités d'officier. Á noter que nous nous connaissions depuis 1960.
Femme d'une intelligence raffinée, très cultivée, elle n'a eu de cesse de répandre sa générosité tout au long de sa trop courte vie au sein de sa famille, mais aussi dans des cercles plus étendus d'amis ou de connaissances de circonstances.
Tout ce que j'ai encore à lui dire jusqu'à mon dernier jour relève de l'intime, j'aurai donc l'occasion de lui parler longtemps, longtemps encore, au cours de mes visites à Puichéric, accuelli avec une grande affection par Maryse et Jean-Pierre SOULIÉ.
Puisses-tu, Françoise, nous voir au-dessus des nuages et mesurer notre immense peine face au vide profond que la violence de ce drame a créé ici-bas.
Tous ceux qui t'ont aimée me rejoignent dans ce poignant hommage, discret, fidèle à ton image.
Ton mari d'éternité
JEAN